Kaminsky, Stuart – Dracula fait maigre (Never cross a vampire) – 2000.
1942. Toby Peters, détective privé des stars d'Hollywood, enquête pour le compte de William Faulkner, accusé du meurtre d'un agent littéraire. Il se met également au service de l'acteur Bela Lugosi (incarnation à l'écran du mythique Dracula) qui a reçu d'inquiétantes lettres de menaces. Ses premières investigations en direction du directeur d'un cinéma spécialisé dans les films d'horreur et de la mystérieuse organisation des "Chevaliers noirs de Transylvanie" ne donnent aucun résultat. Peters découvre alors l'amant de la veuve de l'agent littéraire. Il a été assassiné d'un coup de pieu en pleine poitrine suivant la méthode utilisée pour éliminer les vampires.
Ce roman mélange un tas d’ingrédients qui ont déjà, par le passé, prouvés leur efficacité. L’action se déroule à Hollywood durant la seconde guerre mondiale. L’ambiance est très film noir des années 1940 et 1950. Il y a du polar et un détective de la vieille école. Il y a de l’horreur et des vampires. Et pour en ajouter une couche, il y a des vedettes. En effet, un grincheux Bela Lugosi reçoit des lettres de menaces et William Faulkner est accusé du meurtre d’un agent littéraire. Le tout bien brassé aurait pu avoir un effet « mal de cœur », comme lorsqu’on mange un dessert trop sucré, mais l’auteur réussit à rendre le tout agréable et digeste.
Le personnage de Toby Peters est un peu minable, mais sympathique et entouré de personnages secondaires assez divertissants. Les deux enquêtes qu’il mène de front, les lettres de Lugosi et l’accusation de meurtre de Faulkner, maintiennent notre intérêt tout au long du livre et arrivent même à nous surprendre. Mais la vedette du roman, la star, c’est vraiment le vieux cinéma d’Hollywood. Salles de cinéma, stars de cinéma, codes, images et clichés du cinéma.
La façon dont l’auteur nous replonge dans la réalité historique de l’époque, via des dépêches de journaux et des bulletins radiophoniques, est tout à fait ingénieuse. Cette touche historique ajoute de la profondeur au récit.
Finalement, ne vous laissez pas influencer par le nom de Dracula et la promesse de vampires. Point de bit-lit ici, mais plutôt l’influence du vampire sur le cinéma et les esprits surchauffés des fans de notre ami Bela. (Lugosi par l’autre sainte ni touche.)
Bref, un bon moment de lecture, léger et bien plaisant.