Connelly, Michael – Le cadavre dans la Rolls (Trunk Music) – 1997.
Anthony Aliso, producteur de cinéma, est retrouvé dans le coffre de la Rolls où il a été abattu. L’inspecteur Harry Bosch pense à une exécution mafieuse, mais les spécialistes de Cosa Nostra lui affirment que non, contre toute évidence… Plus curieux encore, l’emploi du temps d’Aliso fait apparaître qu’il aurait dû être à Las Vegas lorsqu’il a été tué. Enfin, sa veuve n’a pas l’air autrement bouleversée par sa mort… Vengeance d’épouse bafouée ? Règlement de comptes impliquant de gros bonnets de la police ? La question se pose d’autant plus fort que personne ne semble pressé d’aider l’inspecteur dans son enquête.
Des cinq premières aventures de l'inspecteur Harry Bosch, c'est celle-ci que j'ai la moins aimée. Par contre, je ne saurais dire exactement pourquoi. En effet, l'intrigue est compliquée à souhait. Entre Los Angeles et Las Vegas, elle est parsemée de fausses pistes et de nombreux revirements. La fin, bien que spectaculaire, est un peu décevante et quelque peu longuette. C'est aussi le retour du grand amour de Bosch, Eleanor Wish. Je dois avouer que les histoires d'amour ne sont pas vraiment ma tasse de thé, particulièrement dans les romans policiers, mais je dois aussi admettre que cela donne de l'épaisseur au personnage et alimente sa psychologie. Fidèle à ses habitudes, Connelly nous sert ses points de vue sur la ville de Los Angeles, sur le fonctionnement et les dérapages de la police sans que pour autant ses opinions ne viennent trop alourdir la narration. Alors ça reste un roman de Michael Connelly mettant en vedette Harry Bosch, donc un bon roman avec une bonne histoire, mais simplement j'ai été moins emballée que pour les quatre romans précédents. Enfin, j'ai lu quelques commentaires ici et là sur le net et plusieurs mettent en avant l'importance de lire les aventures de Bosch dans l'ordre chronologique. Je suis parfaitement d'accord sur ce point. Constater l'évolution de Bosch autant aux niveaux psychologique, amoureux que professionnel au fil du temps apporte vraiment un plus à mon plaisir de lire (ou écouter) ces romans.
Écoute en 2011.