Christie, Agatha - Murder on the links – 1923.
Une fois n'est pas de couture, cette enquête d'Hercule Poirot nous mène en France d'où M. Renauld- un monsieur qui semble avoir des moyens- a lancé un S.O.S. impérieux au détective. Une limousine attendra Poirot et son ami Hastings à Calais... Mais à Calais, point de limousine : c'est que M. Renauld a été assassiné dans la nuit. On l'a trouvé lardé de coups de couteau dans le dos, au fond d'une tombe ouverte, creusée dans un terrain de golf...
L'enquête ne sera pas facile : M. Renauld était bien discret sur son passé en Amérique du Sud; et bien mystérieuses sont les deux femmes qui, aux dires des domestiques, le rencontraient souvent le soir... Mais Poirot est là, furetant partout, à récolter le moindre indice...
Deuxième roman mettant en vedette l’incomparable Hercule Poirot. Notre détective dans cette histoire se précise un peu, commence à ressembler au Poirot que l’on connaît. Orgueilleux, imbu de lui-même, maniéré et obsessif de l’ordre et de la logique, n’ayant confiance qu’en ses petites cellules grises. Il faut toutefois dire que l’image que je me fais d’Hercule Poirot, après la lecture d’autres romans et le visionnement de plusieurs téléfilms, n’inclus pas vraiment de voir notre détective précieux et souffrant dans ses chaussures chics, escaladant quoique ce soit «…comme un chat…». Difficile en effet de voir Poirot en modèle d’agilité. Bon…il devait être plus jeune et plus en forme… Quant au Capitaine Hastings, ma foi c’est un doux crétin! Voilà c’est dit!
L’histoire elle-même est très divertissante. On y soupçonne littéralement tout le monde. L’auteure sait garder notre attention tout au long du livre grâce aux nombreux rebondissements et revirements de situations présents jusqu’à la toute fin. Il y a plusieurs moments d’humour entre Poirot et l’inspecteur Giraud, archétype du parisien snob et arrogant. J’ai trouvé toutes les histoires de couples extrêmement fleur bleue et pas vraiment crédibles, mais ça n’enlève rien à l’intrigue elle-même et au plaisir qu’on a à se faire mener par le bout du nez pour se rendre compte à la fin qu’il n’y avait vraiment qu’Hercule Poirot pour résoudre un crime aussi embrouillé. Bref bonne lecture légère et distrayante.
En prime, un des personnages fait référence aux Canadiens français avec une situation géographique définitivement approximative…que demander de plus à la Reine du crime!
Lu en 2011.