Indridason, Arnaldur – La Cité de jarre (Myrin) – 2000.
Pourquoi l’inspecteur Erlendur use-t-il sa mauvaise humeur à rechercher l’assassin d’un vieil homme dans l’ordinateur duquel on découvre des photos pornographiques immondes et, coincée sous un tiroir, la photo de la tombe d’une enfant de quatre ans? Pourquoi mettre toute son énergie à trouver qui a tué celui qui s’avère être un violeur? Pourquoi faire exhumer avec quarante ans de retard le cadavre de cette enfant? À quoi sert cette collection de bocaux contenant des organes baptisée publiquement la Cité des Jarres? Pourquoi nos enfants nous font-ils toujours souffrir? Pourquoi partout dans le monde la vie de flic est toujours une vie de chien mal nourri?
Depuis quelques années la littérature policière scandinave est à l'honneur un peu partout. J'aime beaucoup les romans policiers donc je me suis laissé tenter. C'est mon premier policier scandinave et j'ai choisi le premier roman (apparemment c'est plutôt le numéro 3) mettant en vedette l'inspecteur Erlendur de l'auteur islandais Arnaldur Indridasson.
Nous sommes à Reykjavik, mais l'inspecteur Erlendur réuni toutes les caractéristiques universelles d'un détective digne de ce nom. Plus tout jeune, plutôt bourru, solitaire, définitivement sarcastique et désillusionné. Il est divorcé, ne voit que très peu ses enfants. Le plus important c'est qu'il a du flair, de l'instinct et que ses deux collègues le suivraient les yeux fermés.
La fameuse banque de données génétiques de l'Islande est au cœur de cette histoire qui commence avec le meurtre, à première vue banal, d'un homme âgé dans son appartement. Sauf que l'appartement dégage une odeur fétide et que les premiers indices sont plus qu'intrigants. Un mot placé sur le corps proclame «Je suis lui» et Erlendur trouve dans les effets personnels de la victime, une photo de la pierre tombale d'une fillette. Un début accrocheur, une écriture simple, une histoire qui sait maintenir notre intérêt jusqu'à la fin.
Malgré tout, j'ai trouvé cette lecture sympathique sans plus. L'intrigue est bonne, ce n'est pas le problème, mais il y a parfois des longueurs. La fin entre autre est presque pénible. Nous savons tout sur le crime et le meurtrier, c'est fini, l'auteur nous a tout révélé. Mais il continu et continu pendant des pages, on dirait qu'il ne sait pas comment finir son livre. Il y a aussi que malgré toutes ses qualités, je ne me suis pas vraiment attaché à cet inspecteur. Je trouve qu'il est parfois trop mélodramatique. La traduction est parfois bizarre aussi, il y a des tournures de phrases difficilement compréhensibles et on doit relire les phrases plusieurs fois pour bien les comprendre.
J'ai, par contre, bien aimé découvrir l'Islande. Sa base de données génétiques, ses habitants, son rude climat qui forge les paysages, les ambiances et les caractères.
Finalement une bonne lecture, on passe un bon moment, mais ce n'est pas un livre coup de cœur. Toutefois, j'ai assez aimé pour continuer mon exploration des aventures de l'inspecteur Erlendur.
Lu en 2011.