Avis et opinions bien personnels sur mes lectures et les choses qui tournent autour des livres.
Anonyme – Aladin tiré des Contes des mille-et-unes nuits, tome III.
Page 180 :
«Elles étaient suivies par cent tchaoux et par un pareil nombre d'eunuques noirs en deux files, avec leurs officiers à leur têtes.»
Mon dico dit:
Tchaoux : Alors pas facile celui-là. Ni mon Larousse, ni aucun site de dictionnaire en ligne ne peuvent me donner de définition. Seulement que «tchaoux» pour être écrit «tchaouch» et que cela désignerais un type de soldats turcs.
Puis Google à la rescousse avec son module de livres numériques gratuits. En effet, un ouvrage de Joseph-Marie Jouannin, intitulé «Turquie» et publié en 1840 nous renseigne comme suit : «Les tchaouch sont des messagers d'État aux ordres du grand vizir. Leur chef appelé Tchaouch-Bachi était préposé à la garde des prisonniers de qualité , à l'exécution des ordres émanés de la volonté souveraine et des organes de la justice ( chèri'at ). Leschaouch avaient pour armes un arc et des flèches, un cimeterre et un bàtou court, dont la poignée se nomme topouz. Comme huissiers, ils sont chargés également d'appeler et de conduire devant les tribunaux les individus qui y sont cités dans les causes civiles et criminelles. Certains tchaouch ont joué quelquefois un rôle beaucoup plus important; on les a vus ambassadeurs de la Porte chez les puissances européennes. Leur nom et leur emploi sont antérieurs à la fondation de l'empire ottoman. Le grand Tzaouss (Mé-faç TÇaou;) tenait un des premiers rangs sous les princes du Bas-Empire, ainsi que le tchaouch-baschi à la cour des Sultans seldjoukidea.»