Avis et opinions bien personnels sur mes lectures et les choses qui tournent autour des livres.
De Rosnay, Tatiana – La Mémoire des murs – 2008.
Lorsqu'on entre quelque part, on peut s'y sentir merveilleusement bien ou, au contraire, horriblement mal. Comme si les pierres s'imprégnaient de joie ou de chagrin pour plus tard s'en décharger et les restituer. Fraîchement divorcée, Pascaline, une informaticienne de quarante ans, vient de trouver l'appartement de ses rêves. À peine installée, elle apprend que ces murs ont été témoins d'un crime. Lentement, par touches infimes, ce drame fait surgir en elle une ancienne douleur, une fragilité restée longtemps enfouie. Pour en finir avec son passé, elle se lance alors sur les traces d'un tueur en série. Une quête obsessionnelle qui ravive ses blessures et l'amène à la lisière de la démence.
Il faudrait vraiment que j’apprenne à me méfier des quatrièmes de couvertures. Je me suis laissé accrocher par
le résumé de ce livre. En effet, je n’ai jamais compris pourquoi, lorsqu’on touche à un mur, à une maison, en place depuis des années, des décennies, parfois même des siècles, on n’arrive pas à
ressentir les émotions des événements dont ils ont été les témoins. (Oui je sais, j'ai des idées un peu weird parfois) Comment est-ce possible qu’on ne perçoive pas la moindre vibration, la plus
infime impression? Peut-être que la plus part des gens ne sont pas assez sensibles à leur environnement. Bref, la mémoire des murs c'est un sujet que je trouve intriguant et qui m'intéresse
d'avance. Et donc voilà qu’on me propose l’histoire de Pascaline, qui ressent les événements dramatiques qui se sont déroulés dans certains appartements, ou autres édifices. Pascaline qui capte
la mémoire des murs, et qui « se lance sur la trace d’un tueur en série… ». Alors là, les personnes qui ont lu ce livre peuvent imaginer ma déception.
Je peux donner mon avis en deux temps:
Premièrement, l’écriture. C’est vraiment bien écrit. C’est fluide, facile à lire. On n’attend jamais après l’action. Ça roule, ça court sans obstacle. C’est une écriture très agréable.
Deuxièmement, l’histoire. Totale déception. Le récit d’une femme qui a vécu un très gros drame qu’elle a enfouit dans sa mémoire sans le régler. L’histoire d’une maternité frustrée et brisée. Ce drame trouve une porte pour sortir de sa cachette, et remonter à la surface, via les victimes, très jeunes, d’un tueur en série. Tout ça tourne à l’obsession. Une obsession qui va en crescendo, et qui est, par ailleurs, très bien décrite. Pour arriver à... une fin pas très satisfaisante.
Tout ça ne m’a pas touché. Ça m’a même plutôt exaspéré. Sans doute parce que je suis, et je cite, « …une de ces femmes voûtée et sèche …qui ne savent pas féliciter, encourager … ». Finalement choisir un livre par le titre ou par l'image de la couverture, c'est pas si mal.
Lu en 2011.
PAL Diet -6